Centre d'accueil pour enfants orphelins

Dans la région de Pondichéry (district de Pondichéry et état du Tamil Nadu) un centre d'accueil pour enfants abandonnés a été créé en 1991 par une jeune indienne. Une première maison a été établie pour héberger des garçons dans les faubourgs de Pondichéry. En 2009, une deuxième maison a vu le jour pour accueillir des filles dans un village sis au milieu d’une campagne verdoyante. En 2018, un foyer pour enfants gitans, APRES HOME, est intégré au centre.
L’association française Les Orphelins de Pondichéry soutient ce centre depuis 2005.

jeudi 24 août 2017

Éducation en Inde - la situation à Vudhavi Karangal

Apprendre à VUDHAVI KARANGAL

L'éducation est un thème central à VUDHAVI KARANGAL. Ici, les enfants trouvent non seulement un abri et une protection, ils bénéficient tous d'une éducation solide qui leur permet de se construire. Éducation de type familial, d'abord : politesse, sens du devoir, honnêteté. En outre, les activités qui leur sont proposées lors de leurs temps libre ont toutes un objectif de formation et de discipline : danse, musique, yoga, gymnastique, ..., activités créatrices comme la céramique, la confection de bijoux,  la pratique du papier mâché, etc. ou utile comme la couture pratiquée par les filles et quelques garçons.

Boucles d'oreilles en papier réalisées par les filles
Cours de couture chez les filles
Ici, ils apprennent le sens des responsabilités : supervision des devoirs des petits, aide à la toilette, entretien des volières, ... 
Un grand surveille la toilette des petits
Volière dans la maison des filles
Enfin, l'école rythme leur vie ; matin et soir, c'est une navette incessante des voitures entre les maisons et les différents établissements scolaires. En fin d'après-midi, les salles sont occupées par les plus jeunes qui révisent leurs leçons et font leurs devoirs sous l'aide et la surveillance de jeunes vacataires. En fin d'année, les grands qui sont en école supérieure restent dans leurs établissements pour préparer leurs examens.
Les devoirs en fin de journée

Un des mini-bus utilisés pour transporter les enfants entre les écoles et leur foyer

Le système scolaire indien

Le système éducatif indien se déroule sur plusieurs cycles.
Le pré-primaire, de 3 à 5 ans n’est pas obligatoire et est peu fréquenté
Les huit années suivantes sont obligatoires pour tous les enfants et se divisent en :
- 5 années de cycle élémentaire de base (Primary school),
- 3 années de cycle élémentaire supérieur (Middle school),
Les élèves reçoivent alors un certificat de fin d’études primaires et peuvent s’orienter vers des études généralistes ou des formations techniques.
Dans le premier cas, ils suivent deux ans de cycle secondaire de base (Secondary) à l’issue duquel un examen donne accès à un cycle de deux ans d’éducation secondaire supérieure (Higher secondary). Un dernier examen (équivalent du baccalauréat) ouvre la voie à des collèges et des universités pour l’obtention d’une licence puis d’un master et enfin d’un doctorat ou aux Indian Institutes, formations professionnelles de haut niveau, équivalents des grandes écoles d’ingénieurs ou de commerce françaises.
S’ils choisissent la voie de la formation technique, à la fin de l’école primaire obligatoire, ils auront à poursuivre un cursus de 7 ans.
Le système scolaire indien

Les enfants de Vudhavi Karangal dans le système scolaire indien

Tous les enfants, filles et garçons, sont scolarisés et suivent le cursus élémentaire, puis pour nombre d'entre eux un cursus de deux années d'études générales secondaires (niveaux 9 et 10 du tableau ci-dessus) les autres entrant directement dans des formations techniques. En 2017, sur environ 140 garçons et 85 filles :
  • 10 garçons et 16 filles sont inscrits en cycle secondaire supérieur (niveaux 11 et 12) ;
  • 7 garçons et 4 filles préparent une licence ;
  • 3 garçons sont en formation supérieure technique ;
  • 1 fille termine des études longues d'infirmière.
Ces enfants sont intégrés dans des structures privées de bon niveau. Ces études sont payantes.
 L'éducation en Inde - Égalité des chances dans un pays marqué par le système des castes

L'éducation est, depuis la création de la République indienne, un souci majeur de tous les gouvernements. Pour ceux qui sont intéressés, vous trouverez ci-dessous un bref résumé des actions menées par l'État indien depuis 1947.
Le 15 août 1947, l’Inde devient indépendante (Pondichéry le sera le 16 août 1962). Le préambule de la constitution de l’Inde, entrée en vigueur en janvier 1950 proclame que le « Peuple de l'Inde » a « solennellement décidé de constituer l'Inde en tant que république souveraine, socialiste, séculière et démocratique », dans le but « d’assurer à tous les citoyens : la justice, sociale, économique et politique ; la liberté de penser, d'expression, de croyance, de foi et de culte ; l'égalité de statut et de chances ; la fraternité assurant la dignité de l'individu ainsi que l'unité et l'intégrité de la Nation ».
Dès lors, les populations marginalisées du pays, en particulier les intouchables (caste répertoriée / Dalits) et les membres des tribus aborigènes (tribus répertoriées)  accèdent aux mêmes droits que le reste de la population. L'article 15 va plus loin en prévoyant que, dans le cadre de cette égale protection des lois, l’État ne fera aucune discrimination d’une quelconque manière entre ses citoyens sur la base des critères énoncés. Cette interdiction de toute discrimination n'est pas seulement limitée aux actions de l’état, mais aussi à l'accès aux espaces publics construits ou maintenus par des fonds publics (rues, embarcadères, puits, etc.) ou encore ouverts à l'usage du public (magasins, restaurants, salles publiques de spectacles, etc.).
Il faut noter que, de manière un peu contradictoire, cette constitution reconnaît la nécessité d'une politique de discrimination positive en faveur de certains groupes – les ex-intouchables et les aborigènes – et recommande un traitement particulier des autres classes dites arriérées (Other Backward Classes, OBC). La définition des OBC pour une politique des quotas (dans la fonction publique au départ, puis dans les établissements de formation relevant du droit privé, par la suite) fut d’ailleurs un sujet continu de contestation depuis 1950. Pour plus d’informations sur ce sujet, vous pouvez lire l’article « La Cour suprême de l'Inde et la discrimination positive » de Christophe Jaffrelot dans le n°27 des Cahiers du Conseil constitutionnel (Dossier : Inde) de janvier 2010.

Si majoritairement, la situation économique et sociale des populations marginalisées n’évoluent que très lentement, en particulier dans les campagnes, certains membres de ces groupes ont eu une carrière publique de premier plan. On peut citer, en premier, Bhimrao Ramji Ambedkar, qui a été un leader de la défense des intouchables et l’auteur principal de la constitution indienne. A.P.J. Abdul Kalam, né dans une modeste famille musulmane, a été un scientifique reconnu internationalement acteur majeur de l’aérospatiale indienne avant de devenir Président de la République indienne de 2002 à 2007. Kocheril Raman Narayanan, président indien de 1997 à 2002, était un Dalit ainsi que Mayawati Prabhu Das, également connue comme la « Dame de fer Mayawati », qui fut ministre en chef de l'Uttar Pradesh durant 8 ans. Le nouveau Président élu en juillet 2017, Ram Nath Kovind, est également un Dalit.

Le monument à Ambedkar à Pondichéry

Mère Theresa et Abdul Kalam sur l'affiche déployée pour la fête en l'honneur d'Alice et Maran en février 2016
Dans ce vaste pays, installer une égalité de statut et de chances n’est pas chose facile. Un moyen puissant pour y arriver est sans nul doute l’éducation. Indira Gandhi, alors Premier Ministre de l’Inde, l’avait formulé clairement : « L’éducation est une force libératrice, et aujourd’hui elle est aussi une force de démocratisation, faisant tomber les barrières de castes et de classes, lissant les inégalités imposées par la naissance et les circonstances de la vie ». 
C'est aussi un principe régissant la vie des enfants à VUDHAVI KARANGAL. Tout enfant s'y voit offrir une éducation sérieuse. Aussi loin qu'un garçon ou une fille peut aller dans ses études, il sera soutenu par Alice. Les inscriptions dans des écoles et collèges privés pour les plus grands, à l'université, dans des écoles professionnelles, suivant les cas, le soutien aux devoirs représentent un budget important mais qui est non négociable pour la Directrice. L'indépendance et l'autonomie de leur future vie passe par un métier et donc, par l'école.

L'Inde face au problème de l'éducation

En 1951, soit peu après l’indépendance, le taux d’alphabétisation en Inde ne dépassait pas 20%. La cause : le manque d’infrastructure scolaire, l’école refusée aux basses castes et à certaines minorités religieuses et la réticence des familles de classe modeste à envoyer leurs enfants, en particulier les filles, à l’école ; le travail des enfants est courant, tous les bras comptent à la campagne comme chez les artisans ; de plus, des parents illettrés ne voient pas l’intérêt d’envoyer leurs enfants à l’école. L’Inde s’est fortement engagée dans la lutte contre l’analphabétisme et en 2015, le taux d’alphabétisation atteignait les 71%. Ce résultat a été obtenu par diverses actions. En 1988, le gouvernement indien a lancé le NLM (National Literacy Mission). Cette initiative ciblait les adultes de 15 à 35 ans dans les villages et les petites villes et avait pour but de faire comprendre à ces adultes en quoi l’absence d’éducation les lésait face au monde qui se construisait et qu’ils avaient par ce biais un moyen de changement de leur situation. 

Image de la NLM (source http://www.nlm.nic.in/)





L’objectif, fixé pour 2007, visait, entre autres, un taux d’alphabétisation de 85% de la population et la réduction de la différence entre régions, classes ainsi qu’entre genres. En particulier, une différence de moins de 10% doit être atteinte entre femmes et hommes. Même si les objectifs n’ont pas été atteints complètement, cette action a eu un effet positif et l’Inde a poursuivi son effort au début des années 2000 en lançant le mouvement « Éducation pour tous » (Sarva Shiksha Abhiyan) en faisant de l’école obligatoire et gratuite pour tous les enfants entre 6 et 14 ans un droit fondamental.
Logo du Sarva Shisksha Abhiyan dans le Tamil Nadu (source http://www.ssa.tn.nic.in/aboutus.htm)
En 2010, la loi Right To Education (RTE) a confirmé ce mouvement et a instauré les obligations de l’état central et des états de l’Inde d’ouvrir des écoles publiques et d’y assurer la gratuité de la formation (coûts direct et indirect) pour les enfants de 6 à 14 ans, sans discrimination de lieu, classe, genre. Les élèves doivent, si possible, suivre un enseignement dans leur langue maternelle (le Tamoul pour les enfants de VUDHAVI KARANGAL). De plus, les écoles privées ont désormais l’obligation de réserver 25% de leurs places aux enfants des classes défavorisées.





mardi 8 août 2017

Le sable ... une denrée convoitée

Depuis un peu plus d'un an, l'antenne de Nancy des Orphelins de Pondichéry collecte des fonds pour financer, entre autres, la salle informatique qui pourra accueillir 10 calculateurs. Cette salle sera, dans un premier temps, ouverte durant le week-end, aux filles qui font des études supérieures (à partir de 14 ans). Un professeur rémunéré par VUDHAVI KARANGAL assurera la formation. Assez rapidement, la formation sera aussi, dans la limite des places disponibles, accessible gratuitement pour les cours de base, aux jeunes filles du village de Palayam et sanctionnée par un certificat.
La salle informatique en février 2017
Grâce à la générosité de nos fidèles donateurs, aux actions que nous avons entreprises depuis un an et aux subventions que nous avons obtenues de la Société Générale (Talents et Partage) et de la Région Est, notre budget a été bouclé depuis le mois de mai 2017. Malheureusement, les travaux de la salle sont actuellement et pour quelques temps encore bloqués. La raison :

LE PRIX DU SABLE !

Alice refuse, à raison, d'en acheter aux taux prohibitifs (jusqu'à 6 fois le prix du marché pratiqué en saison sèche) proposés actuellement sur le marché noir. Sans sable, pas de béton (il faut 2/3 de sable pour 1/3 de ciment) pour le béton des sols et des murs). Sans béton, pas de bâtiment !

Étrange comme ce qui nous semble commun devient un produit de spéculation ! Et cela mérite une petite analyse.

Le sable est actuellement la deuxième ressource naturelle consommée sur terre après l'eau. Il est utilisé surtout dans la construction de bâtiments, les revêtements de routes, les ouvrages de génie civil et, dans une moindre mesure pour fabriquer du verre, des panneaux solaires, des composants électroniques, etc. Actuellement, 44 milliards de tonnes de sable sont utilisés chaque année dans le monde, dont les 2/3 sont consommées en Inde et en Chine.

Coulage d'une dalle dans un bâtiment de la maison des filles.
Du sable, il y en a beaucoup sur terre. Mais tous les sables ne sont pas utilisables ; le désert qui semble une réserve sans fin fournit un sable trop fin, car poli par le vent, pour être utilisé dans la fabrication du béton. Il reste, pour cet usage, uniquement ce que nous donnent les bords de mer, les lacs et les rivières.

Les pêcheurs sur une plage de Pondichéry ; ici, on ne pratique pas d'extraction de sable.
Or l’extraction du sable a un effet déplorable sur l'environnement : assèchement puis diminution des berges, disparition des plages, inondations, pollution des rivières et des mers, diminution de la biodiversité, etc.

Il y a quelques dizaines d'années, l'extraction du sable était le fait des paysans et des pêcheurs qui creusaient à la main et vendaient des seaux de sable pour la construction. Rapidement, les besoins ont augmenté, notamment dans les grandes villes, et l’appât du gain ont transformé ce qui n’était qu’une activité artisanale en un secteur économique lucratif. Machines diverses, excavatrices, norias de camions ont alors fait partie du paysage des bords de mer et de rivières en Inde.
Dès 1957, la loi sur les mines et les minéraux (Mines and Minerals Act) amendée en 2012, obligent les candidats à l’exploitation de sable à obtenir une licence délivrée par les autorités de l’état et à payer des royalties sur le volume du sable extrait. Il faut ajouter que le sable est considéré, jusqu'à présent, comme une ressource minérale mineure et, à ce titre, son extraction est régulée par chaque état et non au niveau de l'Union. Chaque état a sa propre loi et si au Kérala des villages commencent à se mobiliser pour gérer cette ressource, il n'en est pas de même partout en Inde. 
Les besoins accrus et les tentatives de régulations ont conduit au développement d’exploitations illégales et à la vente de sable au marché noir entre les mains de la mafia du sable (Sand Mafia) qui englobe les ouvriers, les transporteurs, les financiers, les exploitants, les recruteurs, les hommes de mains, et, dans certains cas, les policiers et les politiciens qui prennent leurs profits au passage et ferment les yeux sur ces activités.
Dès lors, le cours du sable est, en Inde pour une grande partie entre les mains de ces mafias et l’accès à un logement devient de plus en plus inabordable pour de nombreuses personnes.

En septembre 2015, face à cette situation, le Ministère de l’Environnement de l’Union a pris des mesures sérieuses pour freiner le problème en élaborant des lignes directrices sur la répression des pratiques illégales de l'exploitation du sable, mais le problème reste encore loin d'être résolu. Au Tamil Nadu, des exploitations ont été fermées et on assiste à une pénurie de sable. Mais, les extractions illégales le plus souvent nocturnes et les cohortes de camions font encore partie du paysage et les prix s'envolent.

À Pondichéry, tout le monde espère que le gouvernement du territoire agira rapidement pour assainir le secteur et que la tonne de sable pourra de nouveau retrouver un cours normal. Alice pense que la situation reviendra à la normale d’ici la fin de l’année. Les travaux pourront alors reprendre ; la salle informatique deviendra enfin opérationnelle et nous pourrons nous consacrer à notre futur projet : l'atelier de céramique qui occupera le dernier étage du bâtiment.

Sur ce toit sera construit l'atelier de céramique.

Pour plus d'informations, vous pouvez exploiter les articles en ligne de journaux indiens Hindustan Times ou  Times of India avec les mots clés "sand mafia"

mercredi 5 avril 2017

Un après-midi chez les filles à Palayam

Nous traversons la campagne indienne. au milieu de rizières lumineuses pour retrouver le petit village de Palayam et la maisons des filles. Devant la porte, nous admirons le nouveau panneau qui signale que la Poste de Palayam est toujours bien installée dans un coin de la maison des filles. Nous franchissons le portail.


Des Vanakkham mélodieux fusent de la cour. Nous sommes toujours émus de voir ces fillettes nous reconnaitre et aussitôt nous entourer. Ici, ces enfants sont à l’abri et se savent aimées. Elles ont trouvé un vrai foyer qui non seulement leur permet de grandir dans la sécurité mais leur offre un avenir pour vivre une vie solide et autonome dans leur pays. Elles sont détendues, parfois rêveuses ; elles cajolent le chat (qui a remplacé le chien disparu cet hiver) ; elles jouent …






Certaines filles font leurs devoir, les grandes dans la cour, les petites dans la cuisine intérieure.




À Palayam aussi, un professeur de musique fait travailler les filles et aujourd’hui, c’est cours de mridangam, un instrument de percussion traditionnel dans la musique carnatique. Inlassablement, chacune à son tour, les petites musiciennes répètent le rythme que leur montre le maitre. Les regards sont concentrés, les petits doigts s'agitent sur le tambour et la musique s'installe.


À coté, une petite nous montre sa virtuosité dans le tressage d’un superbe panier coloré. De multiples loisirs créatifs sont proposés aux enfants pendant le week-end ; pour les filles, ce sont des bijoux en céramique, des guirlandes d'animaux, des bracelets en fils multicolores, de la vannerie, etc.


Dans la cour, 3 gamines aident la cuisinière et pour elles, aujourd’hui, c’est corvée de « pluches ». Une autre lave le miroir qui se trouve dans la cour. En effet, chaque enfant, selon son âge, se voit tous les jours confier une mission au service de la communauté : ménage, surveillance des devoirs des plus petit(e)s, participation aux tâches de la cuisine, … Les enfants se montrent toujours fiers de faire ces petits travaux, ils s'en sentent responsables et nous n'avons jamais eu l'impression que c'était une corvée pour eux.



Les filles nous entrainent dans l'atelier de couture. Depuis son installation, les uniformes des écoliers sont cousus sur place, permettant de faire de confortables économies. Donner de l'autonomie à la structure, c'est aussi apprendre l'autonomie aux enfants. Ainsi, grâce à l'atelier de la maison des garçons, certaines réparations peuvent être faites par les enfants eux-mêmes. Équipements de soudure et de menuiserie, permettent de réaliser tables et armoires, les livres sont réparés et les cahiers sont fabriqués grâce à la relieuse acquise il y a deux ans, etc. 
Aujourd'hui, les grandes nous montrent comment faire des applications de perles sur des caracos utilisés pour des mariages ou des fêtes.



 Démonstration sur le châle de Françoise


... et voici le résultat !

Nous quittons cette ambiance charmante ; nous traversons le patio où, après les jeux et les photos, les gamines se replongent sérieusement dans leurs cahiers et leurs livres. Demain ce sera école et les devoirs doivent être terminés ce soir.









vendredi 31 mars 2017

Des nouvelles de la maison des garçons - février 2017

Nous avions laissé derrière nous la France, son ciel gris et la pluie froide pour nous retrouver dans la douce chaleur et l’exubérance de Pondichéry. Les bougainvillées déploient leurs fleurs exubérantes au-dessus des murs de la ville blanche.


Lakshmi est fidèle au rendez-vous devant le temple attendant patiemment de partir un mois pour les forêts du Kerala avec les autres éléphants des temples du sud de l’Inde.


Sur l’avenue Goubert, Jeanne d’Arc veille sur les joueurs de pétanque. Non loin de là, la fanfare de la police touristique nous donne une sérénade.




Nous prenons un rickshaw pour Nonankuppam. Les rues entourant la maison des garçons ont été rénovées et le système d’évacuation des eaux de pluie a été modernisé ainsi la maison sera dorénavant à l’abri des inondations.
Comme à chaque fois, nous sommes accueillis avec force rires, cris et gambades par les garçons. Les plus jeunes jouent dans la cour sous le regard blasé des chiens de garde (de garde ???). Certains font leurs devoirs. D’autres prennent leur douche. Les grands sont encore à l’école pour préparer sérieusement leurs examens de fin d’année qui auront lieu début mai.





Les grands trouvent auprès de Maran une oreille attentive à leurs soucis, leurs projets, leurs questions. Maran est un virtuose. Il sait tout faire, tout expliquer, de la menuiserie à la cuisine en passant par le Bharata natyam (danse classique de l'Inde du Sud).


Tablas et guitares sont chauffés à blanc dans la salle de musique. Le professeur fait répéter inlassablement. Bala s'entraîne aux percussions. Un jeune garçon enchaîne les accords de guitare. Il s’agit d’être prêt pour la fête qui sera donnée à la fin du mois pour l’anniversaire d’Alice.




Dans l’atelier, nous découvrons une nouvelle activité. Les garçons commencent à maitriser la technique de la pâte à papier et ont déjà construit quatre superbes têtes de chevaux, masques qui seront utilisés pour animer les différentes fêtes qui ont lieu à l'orphelinat.


Avant de partir, nous remarquons cette maxime d'Abdul Kalam, dalit, musulman, très grand professeur de physique et qui fut Président de la République en Inde. Abdul Kalam est décédé en juillet 2015.


"Les meilleurs cerveaux peuvent se trouver sur les derniers bancs d'une salle de classe"

et surtout :
"Les rêves : ce n'est pas ce que vous voyez dans votre sommeil ... C'est ce qui vous empêche de dormir"


jeudi 16 mars 2017

À Longuyon la paroisse Paroisse Saint Jean-Baptiste de la Salle s’engage pour les Orphelins de Pondichéry

Tous les ans, durant le Carême, la paroisse Saint Jean-Baptiste de la Salle à Longuyon organise un dimanche de solidarité avec des populations défavorisés du bout du monde. Cette année, c’était pour les enfants de VUDHAVI KARANGAL que les paroissiens se sont mobilisés.


C’est ainsi que le 12 mars 2017, l’antenne de Nancy des Orphelins de Pondichéry a animée, avec l’aide des paroissiens, une journée consacrée aux enfants de l’orphelinat. La journée a débuté par une présentation de l’orphelinat VUDHAVI KARANGAL et des problèmes que rencontrent les habitants de cette grande démocratie qu’est l’Inde,  pays d’une grande diversité culturelle, religieuse et sociale.

Après la messe suivie en communion de pensée avec les enfants défavorisés de Pondichéry, les paroissiens ont partagé un repas indien préparé par les responsables de l’antenne de Nancy des Orphelins de Pondichéry. Les parfums des épices venues directement d’Inde ont embaumé la salle paroissiale qui, à cette occasion, rassemblait une soixantaine de personnes.





Les paroissiens de Longuyon se sont montrés particulièrement généreux puisque pour cette action de solidarité près de 3000 € ont été récoltés à part égale entre les dons et le produit de vente d’artisanat indien.